Lors de notre première séance, il m’avait accueillie armé d’une liasse de feuilles, toutes recouvertes de son écriture légèrement penchée vers la droite. Ensuite, il m’avait amenée dans son antre, au sous-sol : l’atelier où il s’appliquait à restaurer des meubles anciens.
Le lieu n’était pas vraiment confortable : nous y étions assis sur des tabourets, installés sur une table minuscule, avec pour seul chauffage un appareil radiant fixé sur une bouteille de gaz. Mais nous y avions une jolie vue sur le lac qui se trouvait en contrebas de son terrain. Et surtout : ce lieu se trouvait loin des oreilles de sa femme.