Cette histoire a commencé ici.
« Oui ?
— C’est moi, Élo, lance-t-elle en entrant.
— Tiens, tu tombes bien. Je pensais à toi, justement. Figure-toi que je l’ai croisé, ton Ambroise !
— Non… C’est pas vrai !
Cette histoire a commencé ici.
« Oui ?
— C’est moi, Élo, lance-t-elle en entrant.
— Tiens, tu tombes bien. Je pensais à toi, justement. Figure-toi que je l’ai croisé, ton Ambroise !
— Non… C’est pas vrai !
Cette histoire a commencé ici.
« Eh, doucement ! s’insurge à côté d’elle une fille à laquelle elle s’accroche pour tenter de voir au-dessus de la foule.
— Désolée, je dois faire le tour… »
Un regard… Le visage d’Ambroise est toujours là, levé vers Manue, étonnamment sérieux.
Cette histoire a commencé ici.
« Merde ! »
Samedi 8 décembre. Éloïse se réveille en sursaut, tremblante. Sur sa rétine, l’image inversée d’un grand type noir au sourire étincelant s’incruste.
Ambroise l’a poursuivie toute la nuit. Dans ses rêves comme dans ses périodes d’insomnie. Elle se sent comme électrisée, haletante. Et franchement agacée : aucun mec ne lui a jamais fait un effet pareil.
Cette histoire a commencé ici.
Personne ? Éloïse sent un drôle de vertige la saisir. Personne… Qu’est-ce que cela veut dire ? Ils se sont parlé, pourtant. Ambroise… Dire que deux heures plus tôt, à peine, elle n’avait jamais entendu ce prénom. Drôle de coïncidence.
La voix de Manue semble tout à coup lui transpercer le crâne :
« Il n’y a pas de coïncidences ! Juste des signes, qu’il faut savoir reconnaître et interpréter. Ouvrez grand les yeux et les oreilles ! Soyez attentifs ! Les messages sont partout… »
Dans la tête d’Éloïse, c’est comme un flash. Un éclair qui broie la nuit.
Cette histoire a commencé ici.
On en parle depuis quelques années, déjà. La date aurait été fixée par les Mayas, suite à de savants calculs. Un film a même été tourné sur le sujet et a grandement contribué à populariser la chose.
Au début, cela faisait sourire. Et puis, au fur et à mesure que la date se rapproche, l’hystérie envahit les foules. À l’université, il n’y a pratiquement plus de cours. À quoi bon étudier si tout doit s’arrêter dans deux semaines ? Autant profiter du temps qui reste et s’amuser !
@loïs t’es là ?