Même sans raison,
Onduler sur les flots.
Bouger. Parfois à l’unisson :
Il est doux, il est beau,
Le bruit du vent qui souffle
Et fait vibrer les coquelicots.
Mélusine était une jeune elfe ambitieuse qui rêvait de présider à la destinée de la forêt.
Elle ne tenait jamais en place, se mêlait de tout…
Née un jour de pleine lune, elle se sentait comme habitée par l’astre.
Tous les soirs, c’est avec impatience qu’elle attendait de le voir apparaître dans le ciel…
On aurait pu penser qu’elle en oubliait les aléas du jour. Au contraire !
Rien ne pouvait l’empêcher de venir écouter le vieux sage.
Sur la table basse, devant moi, il y a un livre. Quelqu’un l’aura oublié, sans doute. C’est un petit volume fatigué à la couverture défraîchie. Le genre de livre qui a dû traîner des années dans une bibliothèque, être manipulé par des dizaines de mains moites…
Comme dans un film, je vois défiler tous ces lecteurs.
Un vieux monsieur à la démarche hésitante s’approche. Il saisit le livre en tremblant légèrement. Sourit dans sa moustache. Cherche autour de lui un endroit où s’asseoir. Et commence à lire avec un air de gourmandise.
Ensuite, il y a cette jeune fille au style gothique. Elle doit avoir quatorze ou quinze ans. Vêtue de noir, outrageusement maquillée de sombre, elle porte de lourdes boucles d’oreille en forme de tête de mort. Ses mains chaussées de mitaines en résille noire s’emparent du livre. Elle déchiffre le titre avec une moue boudeuse, feuillette rapidement l’ensemble… et le remet en place avec un haussement d’épaules. Continuer la lecture de Les rêves d’un fauteuil
Si je devais mourir demain
Je voudrais que personne ne pleure
Qu’on agite simplement la main
En se disant « c’est l’heure ! »
Qu’on entonne un gai refrain
Qu’on n’ait surtout pas peur…
Si je devais mourir demain
Je voudrais qu’il y ait des rires
Comme aux portes d’un train
Lorsqu’on sait qu’on va revenir,
Qu’on effleure juste ma main
En évoquant de bons souvenirs
Hier, il a fait très chaud. Toute la journée. Trop chaud pour mettre le nez dehors. Il n’y a guère qu’en début de soirée – vers les 21 h – que j’ai eu le courage d’aller marcher un peu sur la plage.
À cette saison, c’est un pur plaisir. Il n’y a pas encore grand-monde – on peut même aller jusqu’à dire qu’il n’y a personne ! – et comme les vacances débutent, la plage est encore propre.
C’est sûrement pour ça que cette bouteille a attiré mon regard. Continuer la lecture de Sur la plage, abandonnée…