Personne, aujourd’hui, ne s’aventurerait à dire que la ponctuation ne sert à rien. Il fut pourtant une époque où elle n’existait pas. Ou même l’espace – cette frontière entre les mots qui sait si bien les mettre en valeur – était inconnue. La scripta continua régnait alors en maître, obligeant le lecteur à passer par l’oral pour déchiffrer cet amas de lettres.
Ce temps-là est bien révolu. Il n’empêche que la ponctuation est plus ou moins largement utilisée. Et que tous les signes ne sont pas égaux entre eux.
Le point règne en maître absolu – terminant la plupart des phrases – suivi de près, pourtant, par la virgule. Les points de suspension, d’exclamation et d’interrogation sont aussi appréciés. Ils ont même tendance – pour les deux derniers – à se multiplier. Notamment dans les esprits adolescents, qui n’hésitent pas à en remplir des lignes entières !!!!!! Les deux points apparaissent relativement souvent, de même que les tirets – annonciateurs d’énumérations en tous genres –, les guillemets ou les parenthèses. Mais s’il est un mal-aimé de la ponctuation, particulièrement rarement utilisé, il s’agit bien du point-virgule.
Ni tout à fait point, ni tout à fait virgule – comme son nom l’indique ! – il n’a pas son pareil pour séparer deux phrases sans les séparer vraiment. Pour les relier sans les relier vraiment. Et pour se faire oublier.
Personnellement, je l’aime beaucoup. Peut-être pour cette humilité qui le caractérise.
Et vous, utilisez-vous le point-virgule ?