Ce livre de Pierre Loti n’est pas récent, c’est le moins que l’on puisse dire, puisqu’il a été publié pour la première fois en 1886. Mais le temps passé n’a rien enlevé à la qualité du texte, loin de là.
Il y a deux héros dans cette histoire : Yann, le pêcheur qui passe la moitié de l’année en mer à pêcher la morue, et Gaud, la demoiselle à laquelle le destin ne fera pas de cadeau. Ces deux-là vont s’aimer, bien sûr. Mais après s’être cherchés longtemps. Et puis, surtout, cette histoire d’amour n’est pas le véritable sujet du roman.
Le sujet, le thème, presque un personnage à part entière, c’est la mer. Cette mer violente et sensible, douce et mélancolique, sauvage et fière. Cette mer « qui attire les hommes et ne les rend plus ». Une mer que Pierre Loti, officier de marine, connaissait bien et qui a coloré l’ensemble de son œuvre. Il en décrit remarquablement bien toutes les humeurs.
La Bretagne occupe également une place de choix dans l’histoire. Une Bretagne qui ne vit que tournée vers la mer, forte de ses traditions et de ses hommes fiers.
Pêcheur d’Islande : un classique à lire et à relire, pour le plaisir de se laisser emporter par les vagues.