Cette première chronique de lecture de l’année 2017 jette encore une fois un pont entre ma casquette de lectrice et celle de biographe. Il s’agit d’une histoire vécue. D’une trajectoire de vie, incroyablement douloureuse, mais tout aussi lumineuse. Celle de Priscille Deborah.
J’ai rencontré Priscille l’année dernière et j’ai été bluffée par l’énergie de cette femme rayonnante. La joie de vivre qui émanait d’elle. Tellement en contradiction avec les couleurs foncées et les visages torturés de ses peintures.
Forcément, j’ai eu envie d’en savoir plus sur elle. Alors, quand elle a mentionné l’existence d’un livre autobiographique, je n’ai pas hésité longtemps avant de l’acheter.
Voici la présentation de l’éditeur :
Comment se donner le droit d’exister quand son frère de neuf ans vient de mourir d’une maladie incurable ? Prisonnière de ce drame familial, Priscille Deborah peine à trouver le sens de sa vie. Longtemps, elle se refuse au bonheur. Jeune mariée et professionnelle brillante, elle est rattrapée par la dépression. L’amour des siens n’y peut rien. À bout de forces, elle se jette sous le métro. Sauvée par miracle, elle se réveille sur un lit d’hôpital amputée des deux jambes et d’un bras. Elle est un bloc de désespoir, d’amertume et de honte. Son salut vient de plusieurs rencontres. Elle retrouve la force de vivre, arrête de vouloir sauver les apparences, solde les comptes du passé et renoue avec sa passion de toujours : la peinture. En quelques années, elle devient une artiste exposée dans le monde entier. Aujourd’hui, Priscille est heureuse avec son compagnon et ses deux filles. Chaque heure est une conquête contre le handicap, une incroyable histoire de résilience, de création et d’amour : oui, la vie vaut la peine d’être vécue.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas une lecture légère. Priscille ne cache rien de ses difficultés, de l’horreur du réveil à l’hôpital :
Chaque réveil est un supplice car je vis l’enfer d’être toujours vivante.
Chaque jour qui commence est une absurdité de plus.
On aurait dû me jeter à la benne plutôt que me faire vivre ça.
Pourtant, la vie ne s’arrête pas pour elle. Bien au contraire, elle repart de plus belle, en même temps que Priscille décide de devenir ce qu’elle a toujours rêvé d’être : peintre.
Son livre décortique avec minutie les mécanismes qui ont conduit au drame. Il s’achève sur une certitude : la vie vaut vraiment la peine d’être vécue.
Il rappelle surtout ce qui devrait être une évidence : il ne faut jamais lutter contre soi, mais au contraire se donner la possibilité de devenir qui l’on est. Et accorder la même liberté à nos enfants. Il en va – littéralement – de notre survie !
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Belle histoire, une bonne leçon, un remède contre le négatif
Bonjour Sina,
Oui, c’est une belle histoire. De celles qui remettent les pendules à l’heure et nous font réfléchir : suis-je là où je dois être ?
Pour moi, depuis quelques années, c’est vraiment oui ! Mais il a fallu du temps pour y arriver 😉
Florence