Un 17 février, en 2011

En deuil
Je crois que je n’ai jamais aimé le mois de février. C’est le mois de tous les espoirs déçus. Les jours commencent à rallonger, alors on se prend à rêver de printemps et de fleurs qui éclosent. Mais c’est un mois où les coups de froid sont aussi fréquents qu’incisifs.

L’hiver se rappelle alors à notre bon souvenir.

Non, la belle saison n’est pas encore arrivée ! Les rêves de bourgeons gonflés et de pétales multicolores sont mis à mal.

Mais depuis trois ans, je l’aime encore moins, ce mois de février… Je le vois arriver, comme toujours, en me disant qu’il nous réserve sans doute l’une de ces mauvaises surprises dont il a le secret : des journées interminables de gel. Et puis je le vois avancer doucement, inexorablement, vers cette journée : le 17.

Ces deux dernières années, l’approche de cette journée m’a physiquement rendue malade. L’an dernier, une mauvaise grippe m’a laminée pendant plusieurs jours, m’obligeant à garder le lit, trop faible pour me lever.

Cette année, j’ai vu arriver cette date avec la même appréhension. Mais si mon esprit a été ébranlé, si les souvenirs d’il y a trois ans sont revenus me hanter, mon corps, lui, a mieux résisté. Sans doute s’habitue-t-il…

Mais s’habitue-t-on vraiment ?

Si j’en crois la façon dont elle m’avait raconté la mort de son frère, je pense que non. Non, on ne s’habitue jamais tout à fait à l’absence. Au fait de ne plus avoir personne à appeler Maman.

Dans la voiture, ces derniers jours, j’ai retrouvé le goût des larmes. Elles reviennent toujours lorsque je suis au volant. Lorsque mon esprit s’évade de cette route que je parcours trop souvent pour la regarder vraiment. Les images, les émotions reviennent. Avec une force qui me prend toujours au dépourvu

C’était un jeudi soir, à 20 h. C’était il y a trois ans tout juste. Et c’est comme si c’était hier.

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2 réflexions au sujet de « Un 17 février, en 2011 »

    1. Bonjour Jean-Philippe,

      Merci pour ton commentaire. Lui aussi me touche beaucoup 🙂
      J’essaie toujours de transcrire au mieux les émotions en mots… et ce sont encore les miennes qui m’en apprennent le plus là-dessus.
      Creuser, aller au fond, c’est parfois douloureux, mais cela permet de ramener de belles choses.

      Florence

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