Il ne chantait plus depuis que des problèmes respiratoires l’en empêchaient ; sa voix s’est définitivement tue ce jeudi 23 mai 2013.

Georges Moustaki, l’étranger devenu icône de la chanson française, est mort.

Ses chansons, écoutées par mes frères, ont bercé mon enfance. Plus tard, c’est entre autres avec la partition de Ma liberté et celle de Ma solitude que je me suis essayée à la guitare.

Étudiante, je copiais ses disques sur des cassettes audio qui tournaient sans fin dans l’autoradio de ma R5… Sa voix douce et vibrante s’échappait par les fenêtres et la poésie de ses textes n’est certainement pas étrangère à l’amour des mots qui m’accompagne encore aujourd’hui.

Bref, Le Métèque, comme pour vous sans doute, fait partie de ma vie et de ma culture. Au même titre que d’autres, dont il a avec plus ou moins d’insistance croisé la route : Édith Piaf, Georges Brassens, Maxime Le Forestier, Barbara…

Humblement, il était venu déclarer l’état de bonheur permanent ; il pensait n’avoir plus la moindre chance de salut pour éviter le purgatoire, mais détenait la certitude que tout peut changer un jour.

Il a donné des ailes à de nombreux rêves et aidé à construire de furieux possibles. Désormais, le temps est venu pour le poète, le juif, le métèque, le viveur d’utopies aux étranges façons de se reposer…

Adieu Giuseppe