Si je vous dis correction de textes, il y a fort à parier que vous allez tout de suite penser fautes d’orthographe. Ou de conjugaison. Ou de grammaire. Voire de vocabulaire.

Pourtant, les erreurs les plus nombreuses ne figurent pas dans cette liste. Si vous pensez à elle, c’est à cause de (ou grâce à !) vos souvenirs d’école.

En effet, nous avons tous été formés à l’orthographe. Avec plus ou moins de bonheur et de réussite, mais nous avons tous des dictées en souvenir. Des dictées avec des fautes qui nous ont sensibilisés à l’écriture correcte des mots. Alors, lorsqu’il s’agit de produire un texte de qualité, c’est d’abord à elle que l’on pense : l’orthographe.

Mais dès lors que ce texte doit apparaître en caractères d’imprimerie (que ce soit sur du papier ou à l’écran) il faut surtout faire appel à une autre discipline : la typographie.

Espaces manquantes (l’espace du typographe est bel et bien féminine !) ou en surnombre, majuscules mal placées ou non accentuées, césures oubliées, points d’interrogation ou d’exclamation isolés en début de ligne, tirets trop longs ou trop courts… Ces erreurs, aussi courantes que nombreuses, n’ont pas leur pareil pour dénaturer un texte.

Un lecteur exigeant ne verra plus qu’elles, parfois au point d’oublier de quoi il est question dans le texte. Quant à celui qui ne les remarque pas, il aura (sans comprendre pourquoi) une impression de gêne ou de malaise à la lecture, car si lui ne les voit pas, son cerveau se rend compte que quelque chose ne va pas.

Traiter ces erreurs à la légère est donc une grave… erreur 🙂

Car s’il y a souvent des fautes d’orthographe dans les textes que l’on me demande de relire, il y a toujours des erreurs de typographie.