Il y a quelques jours, je vous parlais de la mort et de la nécessité pour le biographe d’être prêt à l’évoquer.
Coïncidence ? Hier après-midi, un ami est passé boire un café. Au fil de la discussion, il en est venu à me parler de son engagement au sein d’une association qui milite pour le droit à mourir dans la dignité. Et il m’a dit, justement, toutes les difficultés qu’il y avait à évoquer ce sujet avec les personnes lambda.
– Quand on n’a pas été personnellement confronté à la mort, c’est difficile d’en parler.
A fortiori de la prévoir !
Et lorsqu’on y a été confronté, il n’est pas toujours facile de se poser des questions ou de réfléchir sereinement. En tout cas pas tout de suite.
– Les gens qui s’investissent dans cette cause ont souvent connu la mort d’un proche (le conjoint, le plus souvent) dans de grandes souffrances.
Le genre de circonstances dans lesquelles on a envie de dire « stop ». De choisir.
Choisir sa fin de vie, c’est aussi la préparer. Avec un notaire si l’on veut faire un testament. Avec un biographe si l’on veut laisser une trace ou être sûr que son point de vue sur les choses soit connu et respecté.
Choisir sa fin de vie, c’est organiser l’après. Prévoir ce qui va se passer. Et essayer de ne rien oublier. Pour ne pas avoir de regret au moment ultime.
En tout cas, même si cela a l’air d’y ressembler, c’est bien différent d’un suicide. Accueillir sa mort, ce n’est pas refuser la vie !
Mais concrètement, pourquoi peut-on souhaiter choisir et organiser sa mort ? Je vous en reparlerai bientôt…