Cette année, la Semaine de la langue française a choisi la thématique de l’intime. Comment, en tant que biographe, ne pas se sentir concerné ? L’intime, je le vis, je le reçois, vous me le déposez dans les mains chaque jour !

Comme les années précédentes, dix mots sont à l’honneur : âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe, transports. Ce qui est nouveau, en 2012, c’est le défi des blogueurs. Dix d’entre eux ont été sélectionnés ; leur défi : écrire un article par semaine pendant dix semaines sur l’un ou l’autre, ou plusieurs, de ces mots.

Je ne fais pas partie de ces dix, mais ce défi me va tellement bien que je ne pouvais que me sentir concernée. Je le relève donc !
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La langue et l’âme… La langue est l’âme. L’âme d’un pays, d’une terre, d’un peuple. C’est elle (en partie) qui fait que l’on se sent chez soi. Il est naturel de la parler. Tout aussi naturel que de respirer. Elle module le caractère des gens : si elle est chantante, ils seront expansifs ; gutturale, elle les rendra distants.

Son histoire peut être inconnue : elle n’en est que plus attachante.

Parler autrement est souvent difficile au début. Apprendre les bases, faire ses premiers pas, oser… Notre penchant (naturel, lui aussi) pour la facilité fait que l’on revient vite à sa langue natale. Surtout quand on est français ! Bien des gens vous le diront…

Et puis un jour, ou plutôt une nuit, un songe étonnant vient vous tenir compagnie : vous vous apercevez que vous rêvez autrement. Avec les mots des autres. Vous êtes chez eux ; ils sont entrés dans votre tête. Votre âme s’épanouit. C’est un moment de grands transports.

Et puis vous changez de pays. De langue. Et l’histoire se répète. Tout recommence…

Vous vous enrichissez de tous ces apports. Mais à qui confier un tel bonheur ?

À votre biographe, bien sûr !