Que vous soyez accro aux prix littéraires ou pas, vous avez forcément entendu parler du dernier prix Goncourt de Gallimard. Ce livre d’un professeur de sciences de la vie et de la terre, auteur à ses heures perdues, comme on dit…
Comme souvent, le prix Goncourt revient à un texte édité par une maison prestigieuse, celle-ci étant dans l’esprit du plus grand nombre synonyme de qualité. Mais qualité jusqu’où ?
Développement du numérique aidant, le Goncourt 2011 a très vite été proposé dans ce format. Tout aussi rapidement, la Team Alexandriz, une équipe de pirates qui diffuse gratuitement toutes sortes de livres électroniques, y a relevé un certain nombre de fautes : des ligne (sans « s » final), ils mangaient (sans « e » après le « g »), rebellion (au lieu de rébellion)…
Des erreurs grossières que la Team Alexandriz a corrigées dans sa version du texte : on peut être pirate et très respectueux de la langue française.
Ces erreurs se retrouvent également, semble-t-il, dans la version papier de l’ouvrage. Pourtant, n’importe quel correcteur orthographique basique est capable de les repérer. Alors, qualité jusqu’où ? Pas jusqu’à faire corriger ses textes par un être humain, en tout cas : aucun professionnel digne de ce nom ne les aurait laissé passer.
Est-ce à dire que les pirates du monde numérique ont plus de respect pour le lecteur que les éditeurs traditionnels avec pignon sur rue ?
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Bonjour Florence,
Je ne vous connaissais pas sous cet angle, mais j’apprécie. Il est important de temps en temps, de mettre le doigt où ça fait mal … Si seulement cela pouvait faire bouger les choses.
Amicalement.
Christiane
Bonjour Christiane,
J’avoue que le sujet de la correction (ou plutôt de la non-correction digne de ce nom, de plus en plus systématique) m’irrite particulièrement. C’était mon coup de gueule du jour !
Amicalement
Florence
C’est dingue ! Pourtant Gallimard doit avoir une pléiade de correcteurs. J’avoue que je ne comprends pas. Ont-ils été guidés uniquement par l’approche mercantile de la publication ? Tout le monde peut faire des fautes mais il est vrai que l’on peut attendre d’un Editeur un minimum de rigueur à ce sujet…
Je ne suis pas sûre que Gallimard fasse encore appel à beaucoup de correcteurs… mais la moindre des choses, en effet, aurait été de le faire pour ce texte-là. On ne laisse pas de telles erreurs dans un Goncourt.