Les auteurs autoédités (les « indés » comme les appelle Chris Simon, l’une d’entre eux) sont de plus en plus nombreux et nombre d’entre eux se professionnalisent. Avec raison !
C’est ainsi que je travaille de plus en plus avec eux comme correctrice. Chris, toujours elle, m’avait interviewée à ce sujet en début de mois dans sa rubrique Pourquoi en numérique ? La semaine dernière, c’est avec Cyril Godefroy que j’ai eu un entretien, audio cette fois : J’ai peut-être besoin d’être relu.
J’explique notamment à Chris à quel point la correction est un élément important du succès (ou non) pour un auteur indépendant.
En effet, de la même façon qu’une femme doit toujours en faire plus qu’un homme pour être considérée au même niveau dans une entreprise, de la même façon qu’une personne « issue de l’immigration », comme on dit, doit toujours en faire plus qu’un Français de souche pour être accepté, un auteur indépendant doit toujours en faire plus qu’un auteur édité par un éditeur pour qu’on le prenne au sérieux et qu’on le reconnaisse comme écrivain.
Il devient malheureusement courant qu’un éditeur ayant pignon sur rue publie des textes mal corrigés. J’avais déjà évoqué ce sujet dans un précédent article, intitulé : Messieurs les éditeurs, corrigez-vous ! et évoquant le prix Goncourt 2011.
Rassurez-vous (ou pas !) les ventes de l’éditeur en question n’ont pas souffert de ce manque de professionnalisme flagrant. Personne ne s’est vraiment plaint ou n’a même osé le relever. Mais qu’un auteur autoédité, un « indé », se permette le même genre de chose et il se retrouvera sans aucun doute affublé de tout un tas de noms d’oiseaux. Son travail sera critiqué, dévalorisé, quelle qu’en soit la qualité par ailleurs.
Et puis ce n’est pas parce que les « grands » du secteur se permettent de bâcler leur travail que les artisans de l’écrit que sont les indés doivent le faire aussi.
En ce qui me concerne, la cause est entendue : indé et correctrice, adepte du travail bien fait, je serai aux côtés de mes pairs pour qu’ils obtiennent toute la reconnaissance à laquelle ils ont droit 🙂
Cet article vous a plu ? Partagez-le en cliquant sur l’un des boutons ci-dessous !