Ce livre de Stephen R. Covey a été publié pour la première fois en 1989. Depuis, il a été traduit en 38 langues et vendu à plus de 15 millions d’exemplaires. Pour ma part, c’est la version audio (de Audiolib) que j’ai eu le plaisir d’écouter.
Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent est un grand classique du développement personnel, dont le titre peut être trompeur car il laisse penser qu’il peut suffire d’appliquer sept « trucs » pour atteindre tous ses objectifs. C’est évidemment un peu plus compliqué que cela…
Les sept habitudes dont il est question ici correspondent en fait à de grands principes dont l’application, si elle permet sans conteste de modifier radicalement sa vie, est loin d’être évidente.
Les trois premiers sont qualifiés par l’auteur de victoires intérieures car ils ne concernent que la personne qui décide de les appliquer. Leur réussite ne dépend donc que de celle-ci. Les trois suivants, par opposition, sont des victoires extérieures car ils régissent les relations entre individus, leur interdépendance. Le dernier consiste à ne jamais s’arrêter de s’améliorer ; il s’agit du renouvellement.
Habitude 1 : la proactivité
Il s’agit d’être acteur de sa vie, de faire ses propres choix, prendre ses propres décisions, plutôt que de réagir aux circonstances extérieures. Se focaliser sur son domaine d’influence plutôt que de se lamenter sur ce que l’on ne peut pas changer.
Habitude 2 : savoir dès le début où on veut aller
L’idée est d‘identifier son objectif dans la vie, de savoir quelle mission on se donne, pour qu’elle soit bien claire dans son esprit. On atteint toujours plus facilement un objectif que l’on a d’abord visualisé.
Habitude 3 : donner la priorité aux priorités
Stephen R. Covey répartit nos activités en quatre catégories : ce qui est urgent et important (nécessaire, parfois vital, comme porter secours à quelqu’un), ce qui est urgent mais pas important (comme répondre au téléphone), ce qui n’est ni urgent ni important (certains loisirs) et ce qui est important mais pas urgent (prendre soin de soi, se former…). Pour être efficace, c’est à ces dernières activités qu’il est nécessaire de donner la priorité.
Habitude 4 : penser gagnant-gagnant
Dans toutes les relations, qu’elles soient privées ou d’ordre professionnel, faire en sorte que les deux parties y trouvent leur compte. L’auteur développe notamment une notion très intéressante : celle de compte affectif. Compte qu’il s’agit d’alimenter et de faire fructifier (comme un compte bancaire) pour que la relation puisse se développer de façon positive.
Habitude 5 : comprendre les autres avant de vouloir être compris
Là, c’est toute l’importance d’une écoute attentive qui est relevée. Une écoute qui impose de laisser à l’autre tout le temps nécessaire pour s’exprimer, sans l’interrompre avec des « Moi, à ta place… » ou « Tu devrais faire comme ça » ! Une personne qui se sent d’abord écoutée est toujours plus ouverte et réceptive aux conseils ensuite.
Habitude 6 : la synergie
Travailler à plusieurs dans la même direction permet toujours d’atteindre de meilleurs résultats que lorsque chacun rame de son côté. Avancer ensemble dans une même direction est non seulement plus motivant mais également plus efficace.
1 + 1 = 3 🙂
Habitude 7 : aiguiser ses facultés
Pratiquer les six habitudes précédentes et ne jamais arrêter de progresser, de s’améliorer dans les quatre dimensions de l’être humain : le physique, le mental, le social / émotionnel et le spirituel.
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Certains de ces principes peuvent paraître tout simples, voire constituer de vraies lapalissades. Les mettre en pratique au quotidien est une autre paire de manches. En tout cas, ce livre, pour peu que vous preniez vraiment le temps de le lire ou de l’écouter, vous amènera forcément à réfléchir. Sur la façon dont vous réagissez aux circonstances, dont vous organisez votre temps, sur ce qui est vraiment important pour vous ou sur cette propension que nous avons tous à vouloir donner des conseils sans avoir d’abord cherché à comprendre le problème de l’autre…
Le livre est dense et fourmille de situations vécues qui permettent de clarifier le discours. C’est donc un livre à lire ou à écouter plusieurs fois pour bien s’en imprégner et en retirer tout le bénéfice possible.
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Je l’ai lu dans les années 90, aux US, et je peux te dire qu’il m’a rendu des services inestimables. Exemple : sans lui, c’est certain, il n’y aurait pas eu La femme sans peur. 😉
Jean-Philippe Articles récents..L’instant qui prend son temps
Bonjour Jean-Philippe,
Je ne suis pas étonnée que tu le connaisses : dans ce domaine, tous les livres importants nous viennent des États-Unis. Je ne suis pas étonnée non plus que sa mise en pratique t’ait beaucoup apporté… ainsi qu’à tous tes lecteurs ! Imagine : sans lui, Trinity et Speedy n’auraient jamais vu le jour… Quel dommage 🙂
Florence
Bel éloge de la légèreté dans ton histoire de vaisselle et DE pain au chocolat. La légèreté n’est pas dans la culture française, plombée par la pensée du XVIIème et c’est bien dommage. Bon, demain je lave les tasses à la main!