« Beau livre », vraiment ?

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En cette période de fêtes de fin d’année, les rayons des librairies sont incroyablement bien pourvus. Il y a vraiment de tout, et pour tous les goûts, avec une mention particulière pour les bien dénommés « beaux livres ».

Vous savez, ces ouvrages dont la qualité et la quantité des photos est le premier attrait.

Ces livres tiennent d’ailleurs plus souvent de l’album photo que du livre lui-même, en ce sens que le texte y est manifestement secondaire, son rôle principal étant de compléter les images. De les expliciter. De les illustrer. Un comble pour du texte !

En tout cas, il n’est pas là pour faire voyager, pour distraire, pour faire rêver ou pour faire réfléchir… Alors, on l’oublie un peu.

Autant les photos sont soignées, retouchées, bichonnées, imprimées sur du papier qui va magnifier leurs couleurs, autant le texte peut être délaissé, au point d’être à peine relu.

Pour la correctrice que je suis, trouver des coquilles (voire des erreurs grossières) dans un livre de poche ou dans un roman policier est déjà désagréable. Mais en trouver dans un « beau livre » édité par une grande maison d’édition et vendu plusieurs centaines d’euros est carrément insupportable.

On le sait pourtant : c’est sur ces ouvrages que les maisons d’édition font le plus gros de leurs marges. Dans ces conditions, faire l’impasse sur la correction pour économiser quelques centaines d’euros (l’équivalent, peut-être, de deux ou trois exemplaires vendus) c’est, comment dire… Mesquin ? Décevant ? Désolant ?

En tout cas, c’est un manque de respect pour l’acheteur.

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8 réflexions au sujet de « « Beau livre », vraiment ? »

    1. Salut Jean-Philippe,

      De trouver des erreurs dans un beau livre ? Aussi souvent que dans les autres ! Sauf que proportionnellement, elles me choquent plus 🙂

      Florence

    1. Bonjour Amandine,

      Peut-être, mais ce n’est pas une raison pour que les éditeurs maltraitent le texte. La qualité d’un objet se voit dans ce genre de « détail ».

      Florence

    1. Bonjour Morgan,

      Personnellement, je ne fais de la correction que pour des auteurs indépendants : ils sont de plus en plus nombreux à se professionnaliser et deviennent tout aussi exigeants (si ce n’est plus !) que les éditeurs traditionnels.

      Florence

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