C’est le titre d’un livre que j’ai lu récemment, en l’espace d’une après-midi, et qui m’a enchantée.

Il ne s’agit pas de musique classique comme le titre pourrait éventuellement le laisser supposer, mais bien de disparitions volontaires. Celles de Julia et de celui que nous ne connaîtrons pendant toute la lecture que sous le nom d’emprunt d’Alain.

Ces deux-là s’aiment passionnément. D’un amour clandestin que leur entourage, comme l’ensemble de la société, ne pourrait que réprouver. Car ils sont trop proches, familialement parlant, l’un de l’autre.

Vous l’aurez compris : il s’agit d’inceste. Un sujet éminemment sensible. Tout l’art de l’auteur, Pauline Doudelet, est de le traiter avec la délicatesse qui s’impose.

Julia et Alain, dans leur petite maison isolée au fin fond de la campagne, vont vivre quelques mois de bonheur absolu avant que la vie et la société ne les rattrapent. Avant que le temps ne fasse son œuvre. Après…

La fin d’une telle histoire est forcément dramatique, mais je parie qu’elle vous surprendra quand même, comme elle m’a surprise

En tout cas, j’ai passé un bon moment, intense, à lire Fugues.

L’écriture est vive et fluide. Les retours dans le passé disséminés au fil de l’histoire nous en font découvrir peu à peu toute la richesse et la profondeur. On s’attache forcément aux personnages et on a du mal à arrêter la lecture avant les tout derniers mots.

Bref, je vous le recommande !