Certains d’entre vous ne se sont sans doute jamais posé la question de la graphie de cette expression. D’autres, au contraire, ont consulté toutes les sources possibles et imaginables, à la bibliothèque du coin et sur Internet.

Certains ont une opinion bien arrêtée, qu’ils sont prêts à défendre bec et ongles… et d’autres s’en f…t royalement.

Il paraît que c’est l’une des recherches les plus fréquentes sur Internet !

Quand il s’agit de demander la même quantité de quelque chose que son voisin, la question ne se pose évidemment pas.

« Je vous mets combien de bouteilles de bière ?
– Six.
– Et vous ?
– Autant pour moi. »

Facile !

C’est lorsqu’il s’agit de reconnaître une erreur que les choses se gâtent…

Le 15 du mois, vous arrivez chez un client avec lequel vous avez rendez-vous. Votre interlocuteur est très surpris :

« Mais c’est demain que nous devons nous voir ! »
Vous vérifiez dans votre agenda et…
« Au temps pour moi ; j’ai bien noté le 16. »

Pourquoi au temps ? Parce que ce serait une habitude venue du monde militaire, où l’expression au temps est utilisée pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début.

Un chef d’orchestre peut aussi l’utiliser lorsqu’il s’est trompé pour faire reprendre le morceau en cours.

Vous noterez tout de même que j’ai utilisé le conditionnel ! En effet, les discussions sont nombreuses (et souvent houleuses) sur la question. Certaines personnes n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier cette explication militaire de légende infondée…

Il faut bien reconnaître que la plupart du temps, vous verrez écrit autant pour moi… Alors, comment se déterminer ?

Pour ma part, lorsqu’on me confie un texte à corriger, je m’en tiens à l’explication militaire du Dictionnaire des difficultés de la langue française et propose au temps pour moi. Mais dans mes textes personnels, j’ai plutôt tendance à choisir une autre formulation 🙂

Et vous, de quel bord êtes-vous ?