En quelques heures, la forêt a blanchi,
Comme submergée par la peur ou les soucis ;
Les arbres nus se découpent en noir et blanc
Sur le ciel couleur de craie et de dénuement.
Pas un bruit ne vient troubler le jour finissant,
Il n’y a pas même un souffle de vent…
Juste la douceur épurée de l’hiver,
Molletonnée, duveteuse et crépusculaire,
La lueur fragile d’une lune à peine dévoilée
Et le souvenir des beaux jours envolés.
La forêt a blanchi comme tes cheveux ;
La lune qui se cache a l’éclat de tes yeux…