Le mois dernier, il a été beaucoup question dans les media de cette décision prise par une vingtaine d’universités françaises : dispenser des cours d’orthographe. Que faut-il en penser ?
Les bases de l’orthographe (et de la conjugaison et de la grammaire) sont censées être acquises à l’école primaire et consolidées au collège. Au lycée, déjà, il ne devrait plus être nécessaire de les retravailler. Les étudiants sont tous bacheliers ; comment se fait-il que certains d’entre eux aient besoin d’un soutien dans cette discipline ?
Une valeur en chute libre
La façon dont l’orthographe est traitée à l’école primaire me laisse parfois rêveuse. En effet, il ne faudrait plus corriger systématiquement les erreurs des élèves, ceci afin de laisser leur créativité s’exprimer. L’important, c’est qu’ils écrivent ! Certes, il faut donner le goût de l’écrit aux enfants. Mais faut-il pour autant bannir toute exigence ? Les dictées n’ont plus la cote, ou alors elles sont ciblées sur un type d’erreurs précis : l’accord des participes passés, par exemple. Dès lors, s’il manque un « s » à un adjectif au pluriel, on ne comptera pas la faute… Résultat : en entrant au collège, la plupart des élèves ont un niveau catastrophique en orthographe. Le problème, c’est que son apprentissage ne fait plus partie du programme. Délaissée en primaire, considérée comme déjà acquise au collège, l’orthographe n’est-elle pas finalement étudiée nulle part ?
Ajoutons à cela l’habitude des adolescents de communiquer par SMS – où chaque caractère compte – et on comprend pourquoi certaines universités ont pris la décision d’essayer de pallier les manques.
C kom sa…
Il est un fait que l’on ne peut pas nier : il est nécessaire de savoir s’exprimer correctement par écrit – un minimum – pour intégrer le monde de l’entreprise. La première « carte de visite », c’est l’ensemble formé par le CV et la lettre de motivation. Des documents qui partiront vite au panier s’ils sont constellés de fautes d’orthographe.
Heureusement, il est toujours possible de s’améliorer… ou de faire appel à un professionnel pour relire ses propres écrits !