La césure – ou découpage d’un mot en fin de ligne – est très présente dans les documents imprimés justifiés, notamment les journaux, dont le découpage en colonnes – souvent étroites – laisse peu de latitude aux espaces pour ajuster harmonieusement les mots. Très présente, mais en même temps quasiment invisible tellement elle sait se faire oublier. Mais supprimez-la donc et vous verrez…
Vous verrez comme des espaces interminables entre les mots sont indigestes !
Sur un document imprimé en A4, l’apport de la césure en termes de qualité typographique est moins évident. Il n’en est pas moins réel.
Mais quand et comment utiliser la césure ? Car si les logiciels de mise en page professionnels la gèrent automatiquement, ce n’est pas le cas de votre traitement de texte.
C’est très simple : lorsque les espaces sont manifestement – pour ne pas dire visuellement – trop présentes dans une ligne, il convient de couper en deux le premier mot de la ligne suivante pour qu’il vienne compléter la première. Il suffit pour cela d’ajouter un tiret (-) au bon endroit, c’est-à-dire entre deux syllabes. Attention, l’étymologie a son importance. Ainsi, une seule césure devrait s’appliquer à homonyme : homo-nyme.
De même, on ne place jamais de césure isolant une seule lettre : a-jouter.
Il est également d’usage de limiter la succession des césures. En ce qui me concerne, je trouve que deux de suite est un maximum à ne pas dépasser.
Quant aux mots composés – qui contiennent déjà un tiret – ils ne devront pas être « saucissonnés » : la césure se fera sur le tiret déjà existant.
Enfin, il est primordial que votre texte soit finalisé. Car sinon, le moindre ajout de mot, le moindre retour à la ligne supplémentaire… et votre tiret de césure se retrouvera en milieu de ligne. Tout le travail sera à refaire. Ce serait dommage, non ?