En cette semaine de la langue française, difficile de ne pas s’emparer du sujet. Les mots nous relient les uns aux autres, inévitablement. C’est par eux, avec eux, grâce à eux, que nous communiquons. Que nous interagissons. Bref, que nous nous lions. À l’oral comme à l’écrit.
À l’oral
Le lien est immédiat, concret, tangible, évident. Les idées passent d’un cerveau à un autre. Les émotions s’extériorisent et se partagent. Un flux se crée, à double sens. Tout en douceur ou en violence. Le lien est vivant et éphémère : il naît, croît, dure peut-être, s’évanouit et se brise. Puis il nourrit notre mémoire.
À l’écrit
Au départ, le lien n’existe pas. Il n’y a que l’auteur, ou l’écrivain, ou l’ami, ou le grand-père, face à sa page blanche ou à son écran. Disons alors que le lien n’existe pas… encore ! Car dès que d’autres yeux viendront se poser sur les mots écrits, le lien naîtra. Un lien d’une autre nature. Plus réfléchi, moins direct. Sa durée pourra être très courte ou au contraire infinie si les mots touchent suffisamment le lecteur pour qu’il se les approprie. Ce sera alors un lien très fort.
Écrire sa biographie, c’est créer un formidable outil de lien. Entre soi et les siens. Entre le passé et l’avenir. C’est prendre toute sa place dans la longue chaîne de l’Histoire.
Alors, quand commençons-nous ?