Sylvain Tesson est un grand voyageur. C’est aussi un écrivain.
Il s’est d’abord fait connaître par des récits de voyage : On a roulé sur la terre et La marche dans le ciel, en collaboration avec Alexandre Poussin. Puis il s’est essayé à d’autres genres, notamment celui de la nouvelle.
Une vie à coucher dehors est son dernier recueil, paru chez Gallimard. Une compilation de quinze textes pas vraiment placés sous le signe de l’optimisme, comme le laisse présager la quatrième de couverture :
En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l’Égée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l’homme de trop s’agiter dans la toile de l’existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu’une fin insignifiante.
Mention spéciale pour L’asphalte, véritable petit joyau de noirceur ciselé.